En effet, alors que le processus électoral pour l'élection présidentielle est en branle, onze prétendants à Iavoloha regroupés au sein du collectif des candidats continuent leur entreprise de déstabilisation pour arriver à faire reporter l'élection. Les marcheurs ont lancé hier un cri d'alarme et ont appelé à l'apaisement. Une marche de colère pour demander à ce qu'ils puissent vaquer à leurs occupations quotidiennes dans la sérénité. Mais surtout pour demander à ce qu'ils respectent le droit garanti par la Constitution, notamment le fait que chaque citoyen puisse élire son Président au suffrage universel. Ces manifestants rappellent que la démocratie repose sur le droit de manifester mais également par le droit fondamental de chaque citoyen à exprimer sa volonté par le biais du vote.
Cependant, pour que ce processus démocratique fonctionne de manière optimale, il est essentiel que tous les acteurs politiques contribuent à créer un environnement propice à des élections dans l'apaisement. A l'heure actuelle pourtant, ce ne sont pas tous les candidats qui participent à instaurer ce climat propice. Un manifestant à Ambanidia dit être conscient que la période électorale est propice aux tensions, mais appelle les acteurs politiques et les citoyens à faire preuve de retenue, à éviter les propos provocateurs et à respecter les principes démocratiques. Un autre consent volontiers à dire que le débat politique est le socle de toute démocratie mais soutient que cela doit se tenir dans un contexte de respect mutuel et de tolérance. D'autres insistent sur l'importance de la paix, la stabilité et de l'unité du pays dans le contexte qui prévaut aussi bien au niveau national qu'international.
Tous affirment leur opposition à la déstabilisation et à la division. Les élections libres sont un pilier fondamental d'une société démocratique, soutiennent d'autres, rejetant l'ambition de certains acteurs politiques visant à arrêter le processus en cours. Ils estiment que la période actuelle doit au contraire servir à montrer l'engagement de ces candidats en faveur de la démocratie. Dans l'après-midi, la ville était revenue à un calme précaire. Mais certains de ces manifestants promettent déjà de nouvelles manifestations dans le cas où ils ne sont pas entendus.
La Rédaction